dimanche 24 septembre 2017

Postmortem

Auteur : Patricia CORNWELL
Editeur : Le Masque
Parution : 1995
Nombre de pages : 311






Ça y est. Le tueur a de nouveau frappé... Une jeune femme d'une trentaine d'années, cette fois. La quatrième en deux mois. Une noire et trois blanches. Étranglées. Violées. La ville de Richmond a l'habitude du meurtre. Elle se classe deuxième, aux Etats-Unis, pour son taux de criminalité. Mais il s'agit généralement de règlements de comptes, pas de crimes sexuels de ce genre... Un « serial killer » ? Un échappé d'un asile ou d'une prison qui frappe au hasard ? Le Dr Kay Scarpetta n'en croit rien. Elle a sa petite idée. Et le temps presse. Hélas, quand on est femme et médecin légiste, la vie n'est pas facile. On cherche plus souvent à vous mettre des bâtons dans les roues et des espions dans l'ordinateur qu'à vous faciliter la tâche...

















Ce que j'en ai pensé



Il y a des séries littéraires dont les premiers tomes sont formidables, voire géniaux, et puis qui baissent en qualité au fil des nouvelles publications, comme si l'auteur s'essoufflait et n'arrivait plus à renouveler ses idées, et puis il y a des séries qui, au contraire, se bonifient avec le temps, l'auteur trouvant de plus en plus son style et étoffant son univers et ses personnages.

Je pense que la présente série, Kay Scarpetta, doit faire partie de cette deuxième catégorie, car si tous ses livres (24 tomes) étaient du niveau de cette première enquête, je ne pense pas qu'elle aurait pu acquérir la renommée mondiale qui est la sienne.

Ce n'est pas que ce soit mauvais, c'est juste que c'est d'une banalité affligeante et quasiment sans intérêt. Un tueur en série assassine des jeunes femmes régulièrement, sans qu'aucun lien entre elles ne puisse être trouvé. Et c'est au Dr Kay Scarpetta, médecin légiste expert, et à son collègue policier, Pete Marino, que revient la tâche de trouver le coupable. Voilà...

L'enquête proprement dite avance difficilement, pour la bonne raison que quelqu'un dépense beaucoup d'énergie et d'imagination dans le but de faire accuser Kay d'avoir commis de graves fautes professionnelles, non pas pour l'empêcher de découvrir l'identité du tueur, mais pour la faire virer. Et à cause des soupçons qui pèsent sur elle, ses supérieurs la harcèlent et la surveillent de tellement près qu'elle ne peut quasiment rien faire sans être obligée de leur rendre des comptes, ce qui entrave quelque peu ses mouvements et en conséquence, la freine pas mal dans ses recherches.

Elle parvient malgré tout, bien sûr, à faire son travail et à éliminer certaines personnes de la liste des suspects. Le problème, c'est que d'autres noms s'y rajoutent. Sur ce plan-là, l'intrigue est bien faite, car plus on avance, plus on a l'impression de nager en plein brouillard. 

 A propos de son travail, justement, il faut savoir que Scarpetta étant médecin légiste, il y a énormément de termes techniques tout au long du roman, mais je pense que les adeptes des séries télévisées Bones, Body of proof, ou même Rizzoli & Isles ne seront pas dépaysés.

Enfin, au niveau des personnages, je n'ai pas trouvé l'héroïne hyper attachante. Elle est sympathique mais sans plus. Présentée comme une battante, elle m'a pourtant souvent agacée par son manque de combativité quand il est évident pour nous, lecteur, que quelqu'un veut "avoir sa peau", professionnellement parlant. J'aurais aimé qu'elle s'indigne un peu plus face aux "preuves" découvertes contre elle et qu'elle se défende beaucoup plus énergiquement. Là, elle se laisse trop envahir par les doutes et n'est pas assez sûre d'elle-même, faisant ainsi le jeu de ses ennemis invisibles.

En revanche, j'ai bien apprécié son collègue, Pete Marino, policier blasé à l'aspect un tantinet négligé, que Scarpetta prend pour un gros lourdaud au début du roman et ne peut pas supporter (étant persuadée que c'est lui qui ne l'aime pas). Étonnamment, ce personnage va se révéler beaucoup plus fin que ce qu'on nous laissait penser au départ, et même Kay va être obligée de reconnaître qu'il n'est pas si désagréable que cela de travailler avec lui.  A la fin du livre, s'ils ne sont pas devenus les meilleurs amis du monde, ils ont quand même beaucoup plus de respect l'un pour l'autre qu'au début. Et j'ai bien aimé cette évolution dans leur relation.

La solution arrive en quelques pages, mais je n'ai pas eu l'impression que c'était bâclé, ou trop rapide, comme j'ai pu le lire dans certains commentaires, car dans le déroulement de l'histoire, c'était logique que Scarpetta comprenne la vérité à ce moment-là. Donc ça paraît normal, naturel, et même bienvenue, car on évite ainsi que l'intrigue traîne en longueur.

Par contre, en tant que grande adepte des romans d'Agatha Christie, chez qui les coupables sont toujours les personnages les plus présents tout le long de l'enquête et malgré tout, les moins soupçonnables, j'ai été un peu déçue par la révélation de l'identité de celui-ci, même si c'était bien trouvé et logique, car on ne le connaît absolument pas.


Conclusion : Un thriller assez plat et insipide, qui ne me restera pas en mémoire très longtemps, à mon avis. Par contre, je pense continuer la série, pour voir si ça s'améliore par la suite, car on sens qu'il y a un réel potentiel.


Ma note : 13/20



Cette lecture rentre dans le cadre des challenges :


















2 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu cette auteure et ton avis est peu engageant...
    Merci pour cette chronique :)

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  2. Dommage, enfin c'est toujours ça le problèmes avec les thrillers/policier, si tu trouve la fin avant tout te parait trop facile et du coup c'est décevant !

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