Editeur : Le Bélial' (Une Heure lumière)
Parution : 14 janvier 2016
Nombre de pages : 146
Henry Erdmann est un physicien de haut vol, l’un des pères de l’Opération Ivy et de la puissance nucléaire américaine. Était, plutôt, car aujourd’hui, vieux et perclus, Henry Erdmann n’est que le triste reflet de celui qu’il fut, quand bien même il continue de donner quelques cours à l’université pour des étudiants qu’il ne comprend plus depuis bien longtemps… Aussi, lorsque cette douleur impensable lui vrille le cerveau, c’est presque avec soulagement qu’il accueille ce qu’il croit être une attaque cérébrale. Sauf qu’il ne s’agit pas de cela… De nombreux pensionnaires de la maison de retraite dans laquelle il réside semblent avoir subi le même sort. Et tous, bientôt, commencent à voir des choses… Des choses impossibles…
Tout d'abord, je dois dire que cette collection Une Heure Lumière m'intrigue depuis un bon moment, et que j'avais très envie de lire quelques-uns de ses titres. Mais payer dix euros pour des livres de même pas 150 pages, ça m'embêtait un peu. Du coup, quand j'ai pu échanger celui-ci contre un de mes livres au cours d'un troc "livraddictien", j'ai sauté sur l'occasion. Surtout que c'était ce titre-là qui me faisait le plus envie.
Après lecture, je suis un peu embêtée, parce que d'un côté, j'ai vraiment apprécié cette histoire, et d'un autre côté, j'ai l'impression d'être passée à côté, car je n'ai pas du tout compris le pourquoi du comment, l'explication scientifique (ou pas) à tout ce qui arrive à ces personnes âgées. Est-ce que c'est voulu par l'auteur ou est-ce moi qui n'ai pas su faire assez travailler mes neurones, ou mon imagination ?...
Ce que j'ai aimé, c'est tout le côté "humain" : la vie dans cette résidence pour personnes âgées, les différentes personnalités des uns et des autres, les relations entre elles, les amitiés, les amours (partagées ou non), les petites mesquineries, les vérités qu'on ne dit pas mais qui démangent... Même en si peu de pages, tout cela est très bien rendu et l'auteur arrive à dresser un portrait à la fois acide et tendre de ce microcosme.
Mais c'est le lien qui s'est créé entre Henry Erdmann et son aide-soignante attitrée qui m'a le plus touchée, car c'est un attachement très fort qui est né peu à peu, à tel point que l'on croirait presque voir un grand-père et sa petite-fille. Leur relation dépasse le strict cadre professionnel, puisque le vieux professeur connaît tout des difficultés que traverse la jeune femme dans sa vie, et que celle-ci, quant à elle, prend la santé de son "patient" très à cœur et s'en préoccupe comme s'il était vraiment un proche. Et cette tendresse, entre eux, va avoir une grande importance au cours de l'histoire.
Ensuite, j'ai été très intriguée et passionnée par tout les phénomènes étranges et un peu inquiétants qui assaillent ces vénérables personnes : ces visions, ces sortes de "connexions" qu'ils semblent établir entre eux. D'autant plus que seuls les résidents de plus de 80 ans sont touchés, et qu'en quelques phrases, l'auteur nous fait comprendre qu'il en est de même tout autour de la Terre. Donc, que le phénomène est mondial et ne touche pas que cette Maison de retraite.
Grâce à la médecine, et notamment aux IRM, on apprend que normalement, ce qui se produit est impossible, cérébralement parlant, donc j'étais très impatiente de voir jusqu'où cela irait, jusqu'où les "pouvoirs" de ces personnes se développeraient, et surtout, j'avais vraiment hâte d'apprendre ce qui se passait réellement, pourquoi tout cela arrivait et d'où cela venait ?
Et c'est là que j'ai été un peu déçue, car même si j'ai plus ou moins compris ce qui est arrivé au moment du dénouement, je me suis sentie vraiment déroutée car pour moi, là, on n'était plus dans de la science, mais quasiment dans de l'ésotérisme. Ou alors, s'il s'agissait toujours de science (ce qui semblerait logique, puisqu'on est dans une collection de science-fiction), il m'aurait fallu un peu plus d'explications. Car là, je n'ai vraiment rien compris au processus, au comment et au pourquoi. C'était assez désagréable, car j'avais l'impression d'être au bord de la compréhension, mais de ne pas arriver à décoder les réponses.
Et surtout, je ne suis pas du tout parvenue à comprendre la raison d'être des cours interludes insérés régulièrement entre les chapitres. Ces interludes parlaient apparemment de vaisseaux, d'espaces intersidéraux, d'organismes en pleine création, etc... Mais jusqu'au bout, j'ai été incapable de saisir quel était le rapport avec l'histoire, ni même si on était réellement dans les immensités de l'univers ou si c'était une métaphore pour parler de phénomènes se déroulant en réalité dans l'organisme humain. Mais qu'il s'agisse d'un cas comme de l'autre, je ne sais toujours pas ce que j'ai lu, ce qu'on m'a décrit. Et c'est à la fois perturbant et assez frustrant.
En fait, je pense que, pour moi, ce roman était un peu trop court, ou en tout cas trop sibyllin, dans le sens où il y avait trop de choses à déduire par soi-même. Ce qui ne m'a pas empêchée de passer un bon moment de lecture, même si cela peut paraître paradoxal.
Conclusion : Un roman agréable à lire, intéressant, avec des personnages attachants, mais qui me laisse mitigée car frustrée de ne pas avoir tout compris.
Ma note : 15/20
Henry Erdmann est un physicien de haut vol, l’un des pères de l’Opération Ivy et de la puissance nucléaire américaine. Était, plutôt, car aujourd’hui, vieux et perclus, Henry Erdmann n’est que le triste reflet de celui qu’il fut, quand bien même il continue de donner quelques cours à l’université pour des étudiants qu’il ne comprend plus depuis bien longtemps… Aussi, lorsque cette douleur impensable lui vrille le cerveau, c’est presque avec soulagement qu’il accueille ce qu’il croit être une attaque cérébrale. Sauf qu’il ne s’agit pas de cela… De nombreux pensionnaires de la maison de retraite dans laquelle il réside semblent avoir subi le même sort. Et tous, bientôt, commencent à voir des choses… Des choses impossibles…
Ce que j'en ai pensé
Tout d'abord, je dois dire que cette collection Une Heure Lumière m'intrigue depuis un bon moment, et que j'avais très envie de lire quelques-uns de ses titres. Mais payer dix euros pour des livres de même pas 150 pages, ça m'embêtait un peu. Du coup, quand j'ai pu échanger celui-ci contre un de mes livres au cours d'un troc "livraddictien", j'ai sauté sur l'occasion. Surtout que c'était ce titre-là qui me faisait le plus envie.
Après lecture, je suis un peu embêtée, parce que d'un côté, j'ai vraiment apprécié cette histoire, et d'un autre côté, j'ai l'impression d'être passée à côté, car je n'ai pas du tout compris le pourquoi du comment, l'explication scientifique (ou pas) à tout ce qui arrive à ces personnes âgées. Est-ce que c'est voulu par l'auteur ou est-ce moi qui n'ai pas su faire assez travailler mes neurones, ou mon imagination ?...
Ce que j'ai aimé, c'est tout le côté "humain" : la vie dans cette résidence pour personnes âgées, les différentes personnalités des uns et des autres, les relations entre elles, les amitiés, les amours (partagées ou non), les petites mesquineries, les vérités qu'on ne dit pas mais qui démangent... Même en si peu de pages, tout cela est très bien rendu et l'auteur arrive à dresser un portrait à la fois acide et tendre de ce microcosme.
Mais c'est le lien qui s'est créé entre Henry Erdmann et son aide-soignante attitrée qui m'a le plus touchée, car c'est un attachement très fort qui est né peu à peu, à tel point que l'on croirait presque voir un grand-père et sa petite-fille. Leur relation dépasse le strict cadre professionnel, puisque le vieux professeur connaît tout des difficultés que traverse la jeune femme dans sa vie, et que celle-ci, quant à elle, prend la santé de son "patient" très à cœur et s'en préoccupe comme s'il était vraiment un proche. Et cette tendresse, entre eux, va avoir une grande importance au cours de l'histoire.
Ensuite, j'ai été très intriguée et passionnée par tout les phénomènes étranges et un peu inquiétants qui assaillent ces vénérables personnes : ces visions, ces sortes de "connexions" qu'ils semblent établir entre eux. D'autant plus que seuls les résidents de plus de 80 ans sont touchés, et qu'en quelques phrases, l'auteur nous fait comprendre qu'il en est de même tout autour de la Terre. Donc, que le phénomène est mondial et ne touche pas que cette Maison de retraite.
Grâce à la médecine, et notamment aux IRM, on apprend que normalement, ce qui se produit est impossible, cérébralement parlant, donc j'étais très impatiente de voir jusqu'où cela irait, jusqu'où les "pouvoirs" de ces personnes se développeraient, et surtout, j'avais vraiment hâte d'apprendre ce qui se passait réellement, pourquoi tout cela arrivait et d'où cela venait ?
Et c'est là que j'ai été un peu déçue, car même si j'ai plus ou moins compris ce qui est arrivé au moment du dénouement, je me suis sentie vraiment déroutée car pour moi, là, on n'était plus dans de la science, mais quasiment dans de l'ésotérisme. Ou alors, s'il s'agissait toujours de science (ce qui semblerait logique, puisqu'on est dans une collection de science-fiction), il m'aurait fallu un peu plus d'explications. Car là, je n'ai vraiment rien compris au processus, au comment et au pourquoi. C'était assez désagréable, car j'avais l'impression d'être au bord de la compréhension, mais de ne pas arriver à décoder les réponses.
Et surtout, je ne suis pas du tout parvenue à comprendre la raison d'être des cours interludes insérés régulièrement entre les chapitres. Ces interludes parlaient apparemment de vaisseaux, d'espaces intersidéraux, d'organismes en pleine création, etc... Mais jusqu'au bout, j'ai été incapable de saisir quel était le rapport avec l'histoire, ni même si on était réellement dans les immensités de l'univers ou si c'était une métaphore pour parler de phénomènes se déroulant en réalité dans l'organisme humain. Mais qu'il s'agisse d'un cas comme de l'autre, je ne sais toujours pas ce que j'ai lu, ce qu'on m'a décrit. Et c'est à la fois perturbant et assez frustrant.
En fait, je pense que, pour moi, ce roman était un peu trop court, ou en tout cas trop sibyllin, dans le sens où il y avait trop de choses à déduire par soi-même. Ce qui ne m'a pas empêchée de passer un bon moment de lecture, même si cela peut paraître paradoxal.
Conclusion : Un roman agréable à lire, intéressant, avec des personnages attachants, mais qui me laisse mitigée car frustrée de ne pas avoir tout compris.
Ma note : 15/20
Cette lecture rentre dans le cadre du challenge :
Ce n'est pas une lecture pour moi, j'en suis certaine même si les idées sont sans doute super.
RépondreSupprimerDommage pour l'impression finale ceci dit, c'est jamais agréable de finir comme ça !