Editeur : J'ai Lu
Parution : 25 août 2012 (pour cette édition)
Nombre de pages : 542 (mais le roman lui-même ne fait que 285 pages)
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jours les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête...
Je suis un peu partagée au sujet de ce roman. Autant j'ai adoré les 150-160 premières pages, autant je me suis un peu ennuyée pendant presque tout le reste, à part les 40 dernières pages qui, à nouveau, m'ont intéressée.
Pour commencer, je voudrais dire que l'idée d'écrire tout le roman comme une sorte de "journal de bord" tenu par Charlie lui-même est géniale. Car on suit vraiment son évolution à travers son style, sa manière de s'exprimer et d'écrire. Et puis ainsi, on est vraiment dans sa tête, au cœur de ses pensées et de ses émotions. Quoi de mieux pour vraiment assister aux changements qui surviennent en lui ?
Donc toute la première partie, quand il est encore déficient intellectuellement et qu'il commence à évoluer, à "devenir intelligent", comme il dit, est passionnante.
Malheureusement, j'ai trouvé qu'ensuite, la partie où son intelligence est à son maximum était assez ennuyeuse, car je n'ai pas aimé le personnage que Charlie devient à cette période. Mais étant donné que tous les autres personnages du roman ont le même ressenti que moi à son sujet à ce moment-là, c'était peut-être voulu par l'auteur. Quoi qu'il en soit, cela ne m'a pas plu.
Ensuite, quand il sent qu'il recommence à régresser, cela redevient vraiment captivant, mais hélas, cela ne dure pas assez longtemps, pour moi. C'est trop rapide et cela se termine trop tôt.
Ceci étant dit, ce roman mérite son statut de "classique" car il est une formidable réflexion sur la place des personnes handicapées "mentales" (je n'aime pas ce mot mais je ne sais pas comment dire autrement) dans la société et sur la façon doit celle-ci les perçoit et les traite. Surtout qu'à l'époque où a été écrit ce roman (1966), les choses étaient très différentes d'aujourd'hui, et le pauvre Charlie a subi beaucoup de cruautés et d'injustices qui m'ont plus d'une fois révoltée et atterrée pendant le roman. Heureusement que les mentalités ont évoluées, depuis (au moins au niveau de la façon dont on s'occupe d'eux et dont on perçoit leurs troubles et leurs difficultés).
De plus, en plaçant tout le récit du point de vue de Charlie, l'auteur en fait également un vibrant et brillant plaidoyer - je dirais même presque un cri - pour tous ces êtres dont le monde a tendance à trop vite oublier qu'ils sont des êtres humains à part entière, avec des sentiments, des désirs et une sensibilité au moins aussi forts que les personnes dites "normales", même s'ils ne peuvent pas l'exprimer comme les autres.
Et c'est en ce sens-là que, pour moi, se trouve tout l'intérêt de ce roman et tout ce qui fait qu'en dépit de ses défauts, je pense que je ne vais pas l'oublier de sitôt...
Ma note : 16/20
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jours les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête...
Ce que j'en ai pensé
Je suis un peu partagée au sujet de ce roman. Autant j'ai adoré les 150-160 premières pages, autant je me suis un peu ennuyée pendant presque tout le reste, à part les 40 dernières pages qui, à nouveau, m'ont intéressée.
Pour commencer, je voudrais dire que l'idée d'écrire tout le roman comme une sorte de "journal de bord" tenu par Charlie lui-même est géniale. Car on suit vraiment son évolution à travers son style, sa manière de s'exprimer et d'écrire. Et puis ainsi, on est vraiment dans sa tête, au cœur de ses pensées et de ses émotions. Quoi de mieux pour vraiment assister aux changements qui surviennent en lui ?
Donc toute la première partie, quand il est encore déficient intellectuellement et qu'il commence à évoluer, à "devenir intelligent", comme il dit, est passionnante.
Malheureusement, j'ai trouvé qu'ensuite, la partie où son intelligence est à son maximum était assez ennuyeuse, car je n'ai pas aimé le personnage que Charlie devient à cette période. Mais étant donné que tous les autres personnages du roman ont le même ressenti que moi à son sujet à ce moment-là, c'était peut-être voulu par l'auteur. Quoi qu'il en soit, cela ne m'a pas plu.
Ensuite, quand il sent qu'il recommence à régresser, cela redevient vraiment captivant, mais hélas, cela ne dure pas assez longtemps, pour moi. C'est trop rapide et cela se termine trop tôt.
Ceci étant dit, ce roman mérite son statut de "classique" car il est une formidable réflexion sur la place des personnes handicapées "mentales" (je n'aime pas ce mot mais je ne sais pas comment dire autrement) dans la société et sur la façon doit celle-ci les perçoit et les traite. Surtout qu'à l'époque où a été écrit ce roman (1966), les choses étaient très différentes d'aujourd'hui, et le pauvre Charlie a subi beaucoup de cruautés et d'injustices qui m'ont plus d'une fois révoltée et atterrée pendant le roman. Heureusement que les mentalités ont évoluées, depuis (au moins au niveau de la façon dont on s'occupe d'eux et dont on perçoit leurs troubles et leurs difficultés).
De plus, en plaçant tout le récit du point de vue de Charlie, l'auteur en fait également un vibrant et brillant plaidoyer - je dirais même presque un cri - pour tous ces êtres dont le monde a tendance à trop vite oublier qu'ils sont des êtres humains à part entière, avec des sentiments, des désirs et une sensibilité au moins aussi forts que les personnes dites "normales", même s'ils ne peuvent pas l'exprimer comme les autres.
Et c'est en ce sens-là que, pour moi, se trouve tout l'intérêt de ce roman et tout ce qui fait qu'en dépit de ses défauts, je pense que je ne vais pas l'oublier de sitôt...
Ma note : 16/20
Cette lecture rentre dans le cadre des challenges :
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