jeudi 6 février 2020

Les romans qui ont marqué ma jeunesse




Bonjour !


Inspirée par une vidéo de la chaîne Patatras, j'ai eu envie de vous parler des livres qui ont marqué ma jeunesse et ont sûrement contribué largement à la lectrice que je suis aujourd'hui.

Contrairement à Patatras, je ne vais pas relire ces livres car d'une part, je n'ai pas le temps de relire ce que j'ai déjà lu avec tout ce que j'ai dans ma PAL, et d'autre part, j'aurais trop peur d'être déçue.

Car j'ai lu ces livres il y a très longtemps, et je n'ai plus du tout le même état d'esprit ni la même vision des choses aujourd'hui, forcément, donc des livres qui avaient été des énormes coups de cœur pourraient être de grosses déceptions, et je n'ai pas envie de prendre ce risque. Je préfère rester sur ma première impression.

Quand je dis "jeunesse", je pense "avant 18 ans". Donc voici les livres qui m'ont le plus marquée durant les 18 premières années de ma vie, classés plus ou moins chronologiquement, d'après mes souvenirs. Et chaque fois que cela a été possible, je vous ai mis les couvertures des éditions que j'avais quand je les ai lus.

Par contre, étant née dans les années 70, je pense que cette liste surprendra quelque peu les personnes sûrement plus jeunes que moi qui liront cet article. 😅


Bien sûr, je n'y inclus pas tous les Club des 5 et Fantômette que j'ai lus entre 6 et 10 ans, car bien que j'aie adoré ces petits romans et qu'ils aient sans doute façonné mon goût pour les romans policiers, ce n'est pas le but de cet article.


Donc, c'est parti !


1/ Quel amour d'enfant !, de La Comtesse de Ségur








Selon M. et Mme de Gerville, leur fille Giselle est sans conteste une enfant délicieuse, un amour d’enfant. Selon M. Tocambel, selon son oncle Pierre, ses tantes Noémi et Laurence, ses cousins Georges et Isabelle, selon Mme de Monclair ou Mlle Rondet, bref selon tous ceux qui ne sont pas ses parents, Giselle fait plutôt figure de calamité familiale. On se dit que Giselle ne sera jamais autrement que méchante… Jamais, vraiment ?











J'ai lu un certain nombre de livres de cette autrice que j'adore, mais je pense que c'est celui-là qui m'a le plus marquée, à l'époque. Cette petite fille était si capricieuse et coléreuse que je n'en revenais pas.





2/ L'enfant et la rivière, de Henri Bosco







Ce qui attire Pascalet plus que tout, dans ce pays de Provence où il vit, c'est la rivière. Il ne l'a encore jamais vue. Mais souvent il en rêve, surtout lorsque le braconnier Bargabot apporte à la maison les poissons qu'il y a pêchés. Un jour, pendant une absence de ses parents, Pascalet découvre la fascinante rivière et devient l'ami de Gatzo, un jeune garçon à l'histoire mystérieuse. Ensemble ils vont vivre sur l'eau des journées extraordinaires et sauvages et combler leur soif d'aventures.












Je ne me souviens plus vraiment de l'histoire, mais je sais que j'ai dû lire ce livre au moins dix fois, tellement je l'aimais.




3/ Le pays où l'on n'arrive jamaisde André Dhôtel








Gaspard, fils de forains, est élevé par sa tante qui désire lui éviter la vie désordonnée des nomades. Mais un sort malicieux suscite sans cesse autour de ce garçon des aventures bizarres. Par hasard, il rencontre un enfant fugitif qui, pour retrouver "maman Jenny" et le pays de son enfance, a décidé d'abandonner son père adoptif. Et Gaspard, malgré lui, se trouve entraîné, par une suite de péripéties merveilleuses à suivre son camarade et à rechercher avec lui le pays de son enfance.











C'est marrant, quand je lis le résumé, ce n'est pas du tout l'histoire dont je me souviens. Mais il est vrai que je me souviens de très peu de choses, à part de l'impression de merveilleux que j'ai ressenti à la lecture de ce roman, et qui a fait que je le relisais encore et encore.



4/ La série Les conquérants de l'impossible, de Philippe Ebly







Là, je ne peux pas mettre un seul livre car j'ai lu et relu inlassablement les 9 premiers tomes de cette série géniale. Je pense sincèrement que c'est cette série qui m'a donnée le goût de la science-fiction. Mes préférés étaient le 3e (L'éclair qui effaçait tout) et le 6e (...et les martiens invitèrent les hommes), mais je les aimais tous.



Il y avait aussi une autre série, du même auteur, Les évadés du temps, dont je n'ai lu que les 3 premiers tomes, mais que j'aimais tout autant, et qui était plus "fantasy/fantastique". Franchement, ces 3 livres étaient géniaux !









5/ La clé sur la porte, de Marie Cardinal





Une femme de quarante ans raconte sa vie avec ses trois enfants, dans l’appartement à Paris qu’elle a ouvert à tous leurs amis. La clé reste en permanence sur la porte ; chacun entre, sort, campe à sa guise : une expérience communautaire à base de totale liberté. Monde fermé et strict d’autrefois contre monde libre et ouvert d’aujourd’hui ; obéissance aux valeurs contre flottement anarchique ; course à la réussite contre refus de la réussite ; solitude laborieuse contre fraternité chaleureuse : tels sont les thèmes sur lesquels Marie Cardinal nous invite à nous interroger dans ce livre personnel et passionné, riche d’humour et d’émotion. La Clé sur la porte est le roman grave et pittoresque de la jeunesse actuelle, écrit par une aînée qui sait être une complice.









Là, on passe à une lecture beaucoup plus "ado", que j'ai lu, je pense, pile à l'âge qu'il fallait, et qui m'avait complètement émerveillée. Le style de vie évoqué dans le roman était pour moi le top du top, et j'ai dû lire ce roman au moins 5 ou 6 fois.
Par contre, quand le résumé parle du "monde d'aujourd'hui" et "de la jeunesse actuelle", il faut se rappeler que ce livre date de 1972 !



6/ J'ai quinze ans et je ne veux pas mourirde Christine Arnothy









Pendant le Seconde Guerre mondiale, à Budapest, une jeune fille de quinze ans, réfugiée avec ses parents dans la cave de son immeuble, tient un journal dans lequel elle raconte la peur, l'espoir, la survie, et bientôt la fuite vers la liberté...














Le sujet est grave, mais d'après mes souvenirs, le texte lui-même n'était pas trop dur, et on avait vraiment l'impression que c'était écrit par une adolescente. En tout cas, j'avais été subjuguée par ce roman, que j'avais lu plusieurs fois.




7/ Malika ou Un jour comme tous les autresde Valérie Valère




Comme Valérie, l'héroïne du Pavillon des enfants fous, Malika et son frère Wielfried sont très jeunes. Elle a dix ans, lui en a quinze. Comme Valérie aussi, aucun parent ne s'occupe d'eux. La mère est morte et le père apparaît tous les six mois pour donner de l'argent. Pourtant ils sont heureux dans cet appartement du boulevard Malesherbes qu'ils ont meublé eux-mêmes. La gouvernante ne sait faire que des spaghetti mais elle est discrète. Et surtout ils s'aiment, d'un amour d'abord fraternel, attentif, protecteur. Elle l'attend à la sortie du lycée : elle dessine son portrait. Il la porte sur son dos quand elle fait semblant de se tordre la cheville. Leur transparence, leur communion est totale. Une splendide créature bouscule tout en séduisant Wielfried. Malika a deviné, sans rien demander. Elle a senti son éloignement. N'avait-il pas compris qu'il était tout pour elle, le père et le frère bien sûr, mais aussi l'amant attendu, aimé plus qu'elle-même ? Malika et Wielfried se racontent tour à tour. Leur langage est enfantin mais bien des adultes envieraient leur clairvoyance, leur autonomie et leur force. Leur histoire est extraordinaire car à peine sortis de l'enfance ils font l'expérience d'un amour absolu et de la liberté que donne cet amour. Valérie Valère était un être qui détestait l'autorité gratuite, le conformisme, le men-songe et ce livre est un hymne à la liberté, à l'amour bien sûr mais aussi à la franchise et à la différence. La sensibilité de Malika, sa lucidité, la droiture de Wielfried, leur étonnante communion et leur appétit de vivre font de cette histoire d'amour l'une des plus belles de notre temps.




Cette histoire d'amour entre un frère et une sœur, malgré son sujet délicat et tabou, est une merveille ! Un des plus beaux livres que j'ai lus dans ma vie. Leur amour est si pur et évident qu'il n'y a rien de malsain. En tout cas, à l'époque, rien ne m'avait choquée. Et trente ans après, j'en ai encore un souvenir éblouissant et bouleversant. Je ne sais pas si ce roman a bien vieilli, et si j'en penserais toujours la même chose aujourd'hui, mais je sais que c'est un des plus forts moments de ma vie de lectrice.



8/ Que ma joie demeurede Jean Giono






Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d'espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au cœur généreux, et malgré les difficultés de l'existence, la joie renaîtra sur le plateau. Que ma joie demeure est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l'honneur de la nature, des hommes et des animaux.












Je pense que la dernière phrase de la 4e de couverture résume parfaitement mon sentiment à propos de ce livre. L'histoire est très simple, d'ailleurs je ne m'en souviens pas, mais quand je pense à ce roman, j'ai une sensation de chaleur et de bonheur qui remonte en moi. La plume de Giono est une merveille de poésie, mais une poésie généreuse, faite de soleil, de plaisirs simples, du bonheur d'être en vie et de célébrer la nature. Si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous le recommande vivement !



9/ Cette nuit la libertéde Larry Collins et Dominique Lapierre






Dominique Lapierre et Larry Collins nous content L'histoire de l'indépendance de l'Inde et du Pakistan des dernières années de l'occupation anglaise jusqu'à 1975, année de publication de cet ouvrage.














Malgré un sujet qui peut paraître ardu, pour un lecteur de 13 ou 14 ans, cet ouvrage m'a paru très accessible et je l'ai dévoré du début à la fin ! C'était passionnant et bouleversant à la fois. Une lecture très forte, par les auteurs de La Cité de la joie !



10/ Le rouge et le noirde Stendhal








En 1826, dans la France de la restauration, Julien Sorel, jeune homme d'origine modeste et ambitieux, part à l'assaut de la haute société...













On dit souvent que c'est un roman qu'il faut lire à l'adolescence, et je pense que c'est vrai. En tout cas, c'est à cet âge-là que je l'ai lu, et il m'avait éblouie. Qu'en serait-il aujourd'hui ? Je l'ignore, et je préfère garder ce merveilleux souvenir intact.



11/ Paroles, de Jacques Prévert






Ce recueil comporte 95 poèmes dans lesquels Prévert a versé, avec un humour constant, parfois teinté de violence, le contenu de ses diverses passions. Beaucoup de ces textes expriment des phobies irréductibles, parmi lesquelles reviennent sans cesse l'horreur et l'absurdité de la guerre (Le Temps des noyaux, Familiale, Barbara), la misère et l'injustice sociale, et surtout le conformisme bourgeois avec son cortège de valeurs étriquées et périmées (Tentative de description d'un dîner de têtes..., Le Cancre, Pater noster). Prévert a l'art de dévoiler, dans les spectacles de la rue et les désordres de la société, l'égoïsme des comportements et la lutte inégale des nantis et des déshérités.










C'est par hasard que j'étais tombée sur ce recueil de poèmes, et cela avait été une révélation ! Pendant des mois, j'ai gardé ce livre à portée de main, lisant et relisant inlassablement ces poèmes qui me plaisaient tant, sans que je puisse expliquer pourquoi. J'avais alors 12 ans, mais aujourd'hui encore, c'est mon recueil préféré.



12/ La série Rourke, de Paul-Loup Sulitzer 







Elle, c'est Kate Killinger. Indépendante, belle, passionnée, elle mène sa vie à toute allure, sans faiblir. Fille unique d'un magnat de la presse new-yorkaise, elle se lance dans le journalisme et se bat seule, dans l'Amérique des années trente, pour créer son propre quotidien. Lui, c'est H.H. Rourke, spectateur inlassable de son époque, héritier de la tradition des grands reporters chasseurs de scoop. Au risque de sa vie, il promène sa rage de voir et de comprendre dans un monde en plein bouleversement. Dans son sillage, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, les violences du Mexique, l'éveil de la Chine et le règne des gangs et de la prohibition en Amérique. Eux, que tout oppose et que tout unit, vont vivre, dans le tumulte et le déchirement, un amour passionné mais peut-être impossible...




Cette série, je l'avais adorée ! C'était passionnant, plein d'action, de rebondissements, d'aventure... Et la plume de l'auteur était tellement addictive ! Mais étonnamment, je n'ai jamais rien lu d'autre, de cet auteur. La peur d'être déçue, je pense. Mais aussi, je m'en souviens, le fait de ne pas avoir trouvé, dans sa biographie, de romans du même genre. Tout le reste me paraissait trop contemporain ou trop "thriller". Du coup, je suis restée sur cet excellent souvenir.




13/ La série Angélique, Marquise des Anges, de Anne et Serge Golon







Angélique de Sancé de Monteloup est aussi belle que vive. Enfant, elle conduit avec autorité les petits paysans avec qui elle s'amuse, d'où le sobriquet "Marquise des Anges". Son père la marie très jeune, par procuration, à un grand seigneur toulousain, très riche. Elle est au désespoir lorsqu'elle voit que cet époux est disgracieux et boiteux. Avec le temps, cependant, Angélique va découvrir que son mari est un savant qui possède une grande noblesse d'âme. Elle en tombe alors follement amoureuse.


Le malheur veut que Joffrey de Peyrac ait provoqué par sa richesse le ressentiment de l'Eglise et la jalousie du jeune roi Louis XIV. Accusé de sorcellerie, il risque le bûcher. Angélique va chercher à le sauver. Bien des embûches l'attendent à Paris, à la Cour. Parviendra-t-elle, au milieu des dangers qui la menacent, à sauver son mari?




Alors là, on arrive à un moment crucial. Je crois que j'avais 14 ans, et c'est ma mère qui m'a conseillé cette série. Une des meilleures idées qu'elle ait eue ! Car je me suis plongée dedans pendant des mois, ne lisant que ça, enchaînant les tomes les uns après les autres (ma mère les avait tous), et cela a été une des périodes les plus intenses de ma vie de lectrice. Car j'étais en totale immersion dans cette histoire, et même quand je ne lisais pas, j'avais encore l'impression d'être dedans. C'est vraiment une sensation étrange et formidable.
Oubliez les films avec la très mauvaise Michelle Mercier, les livres sont 100 fois mieux ! La plume des deux auteurs est excellente, et les aventures de cette Marquise sont réellement addictives !




14/ Les enfants de l'aubede Patrick Poivre d'Arvor 







Le premier roman de Patrick Poivre d'Arvor est un roman d'amour. D'amour fou entre deux adolescents. A l'écart de la comédie des adultes qu'ils récusent. Ils se jettent dans la plus belle et la plus émouvante des aventures... comme des oiseaux contre une vitre dans les couleurs de l'aube. Cette tendre et tragique histoire d'amour, chacun de nous l'a vécue - ou rêvée.












N'ayez pas d'a priori à cause du nom de l'auteur, ce livre est une merveille ! Une des plus belles, touchantes et bouleversantes histoires d'amour que j'ai jamais lues. Ce roman est très court, mais il m'a profondément marquée, et il restera à jamais en moi.




15/ La Nuit des tempsde René Barjavel






Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace...















Ce livre, j'aimerais beaucoup le relire pour voir si j'éprouverais le même émerveillement qu'il y a trente ans, mais j'ai trop peur que ça ne soit pas le cas. Car je l'avais tellement aimé que, aujourd'hui encore, je le mets dans mon top 10 de mes livres préférés de tous les temps. Ça met un peu de pression. 😄




16/ L'impurede Guy Des Cars




«Mes frères, je comprends votre peine (...).
Je connais cette femme pour l'avoir reçue ici comme j'ai accueilli chacun de vous lorsque vous aviez besoin de mes conseils.
La seule ici qui ait le droit de tuer est la lèpre...» A bord du paquebot qui rallie Sydney, une femme attire tous les regards.
Subjugué, Robert Nicot entreprend de faire sa connaissance mais ne parvient pas à percer son mystère.
Et pour Chantal, il est encore trop tôt pour confesser son terrible secret. Car en quittant Paris pour l'île de Makogaï, elle entendait bien guérir et reprendre au plus vite son ascension sociale.
Mais son séjour parmi les malades et sa rencontre avec Will, le roi des lépreux, fait sourdre en elle des sentiments jusque-là étrangers.










Ce livre est classé en "romance" sur Livraddict mais croyez-moi, il est bien plus que cela. Guy des Cars a été souvent catalogué comme un écrivain "bas de gamme", bien à tort, selon moi. J'ai dévoré presque tous ses romans et j'adore sa plume ! Ses histoires sont toujours captivantes et extrêmement bien ficelées. Et si vous ne deviez en essayer qu'un, je vous conseillerais celui-ci.




17/ 37°2 le matinde Philippe Djian





"La vie, c'est pas un stand de foire avec tout un tas de lots bidons à décrocher et si t'es assez dingue pour te mettre à miser, tu t'aperçois vite que la roue s'arrête jamais de tourner. Et c'est là que tu commences à souffrir. Se fixer des buts dans la vie, c'est s'entortiller dans des chaînes."
Oui, mais il y a Betty, belle comme le sont les filles qui portent des minijupes avec insouciance et qui espèrent toujours gagner le gros lot. Et lui, il aime Betty. Pour elle, il irait décrocher la lune.
Et c'est là qu'ils commencent à souffrir. Car elle court après quelque chose qui n'existe pas. Et lui court derrière elle. Derrière un amour fou qu'il vit au jour le jour, jusqu'au jour où...










Il y a des fois, dans la vie, où la découverte d'un auteur est comme une révélation. Ce fut le cas, pour moi, avec ce roman de Djian. Pourtant, j'étais jeune, mais j'ai tout de suite adoré sa plume. Et à chaque fois que je retrouvais son univers dans un nouveau roman, c'était comme si je rentrais chez moi. C'est difficile à expliquer, surtout que les histoires et les personnages de ses romans étaient à des années-lumières de ma propre vie, mais c'était comme ça. Quand je lisais un roman de Djian, je me sentais bien, tout simplement, même quand les histoires n'étaient pas franchement joyeuses (et c'était presque toujours le cas). Il y a longtemps que je n'ai rien lu, de lui, mais j'ai des romans encore non lus dans ma PAL, donc cela ne tient qu'à moi...



18/ Au-delà du réelde Paddy Chayefsky





En proie à une passion scientifique qui devient vertige, le jeune physiologiste Edward Jessup s'absente chaque jour un peu plus de sa vie et du monde réel. Aveugle désormais à la beauté d'Emily, sa femme, sourd à sa tendresse anxieuse...
Qu'est-ce que cet organe nommé cerveau ? Comment en dompter les mystérieux mécanismes ou au contraire les libérer sans frein vers l'inconnu ?
Ces questions hantent Edward Jessup qui n'hésite pas à expérimenter lui-même les ténèbres de l'isolement, les hallucinations de la drogue.
Et cette nuit, à Harward, enfermé dans son caisson métallique, il veut aller plus loin: régresser tout entier, remonter dans le Temps de l'homme...
De quel homme ?










Mon premier "vrai" roman de science-fiction, et un énorme coup de cœur ! Un thème et une histoire très originaux, magnifiquement bien traités. Une vraie claque pour moi, à l'époque ! Est-ce que quelqu'un l'a lu ?



19/ Les Dames du lac, tomes 1 et 2de Marion Zimmer Bradley








La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, sœur et amante du grand roi... S'appuyant sur plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au cœur de la Grande Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de l'Occident. Éternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait jamais existé.



Une série qu'on ne présente plus, mais qui, à 15 ans, m'avait fait une énorme impression. Je ne l'ai jamais relue depuis, toujours par peur de ne pas être aussi enthousiaste et émerveillée qu'à l'époque, mais cela reste un de mes plus beaux souvenirs de lecture.



20/ Flash ou le grand voyagede Charles Duchaussois







Janvier 1970 : Charles, "le drogué français de Katmandou", sauvé in extremis, regagne la France. Les journaux lui consacrent de nombreux articles. Qui est ce garçon de 30 ans ? Qu'a-t-il fait ? Un an plus tard, soigné, désintoxiqué, Charles Duchaussois nous livre lui-même son histoire dans un formidable roman d'aventures vécues. Son moteur : un gigantesque appétit de vivre et de connaître. Son combustible : la drogue, toutes les drogues. Sa chance : un héros qui sait sauter à la gorge des occasions qui se présentent, aussi risquées soient-elles.










Ce livre m'a été conseillé par un ami qui l'avait dévoré, et j'ai fait pareil. Une fois commencé, impossible de le lâcher ! Il lui arrive tellement d'aventures, à ce jeune homme parti de France le sac au dos pour rejoindre Katmandou, que l'on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter. Ce témoignage écrit comme un roman est un livre sur la drogue, oui, mais il est loin de n'être que cela et je pense qu'il vaut la peine d'être lu, même aujourd'hui.




21/ Le parfumde Patrick Süskind






Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ".
C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.








Un de mes plus gros coups de cœur de tous les temps ! A lire absolument, à tous les âges (euh... après 15 ans, quand même). 




22/ Demain les chiens, de Clifford D. Simak








Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler. Ont-ils véritablement existé ou ne sont-ils qu'une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent à la veillée pour chasser les ténèbres qui menacent d'engloutir leur propre culture ?












Ce livre fut un coup de cœur monumental, auquel je ne m'attendais absolument pas. Depuis, Simak est un de mes auteurs favoris de science-fiction. On peut dire que c'est ce livre qui m'a réellement fait aimer la science-fiction, même s'il s'agit d'une SF "à l'ancienne", sans vaisseaux spatiaux, sans voyages intersidéraux, sans batailles... C'est une SF surtout basée sur les relations entre les différentes espèces (chiens/humains, extra-terrestres/humains...), une SF que je qualifie de "humaniste", et peut-être un brin utopiste voire naïve, mais ça fait du bien, de temps en temps.




23/ Les fleurs du malde Charles Baudelaire






« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau ! »
Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.









C'est vers 16 ans que j'ai découvert Baudelaire, et que je suis tombée amoureuse de son style, de ses poèmes. Je me suis baladée pendant des mois avec ce livre dans la poche de mon blouson, ne m'en séparant jamais. Il faudrait d'ailleurs que je les relise, ces poèmes, pour voir quel effet ils auraient sur moi aujourd'hui...




24/ La pitié dangereusede Stefan Zweig








En 1913, dans une petite ville de garnison autrichienne, Anton Hofmiller, jeune officier de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Au cours de la soirée, il invite la fille de son hôte à danser, ignorant qu'elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse, Anton accumule les faux pas qu'il attribue à ce que Stefan Zweig appelle l'« impatience du cœur ». Les personnages du seul roman que Stefan Zweig ait achevé sont les spectateurs hébétés de leur tragédie, symboles d'une civilisation décadente mais incapable de résister à l'ivresse d'une dernière valse. La prose de Stefan Zweig, brillante et raffinée, est comme le vestige de cette civilisation engloutie par la folie du XXe siècle. Une histoire d'amour déchirante où la fatalité aveugle ceux qu'elle veut perdre.








Une histoire belle et tragique à la fois, qui m'avait bouleversée, mais que j'avais adorée !






Voilà !


Je sais que cette liste est longue, mais pour moi, ils sont tous aussi importants les uns que les autres.

Cette liste vous paraîtra peut-être étrange, avec pas mal de livres qui ne payent pas de mine, mais croyez-moi, ils valent tous le détour, même si certains ont peut-être un peu vieilli...


Est-ce que vous en connaissez quelques-uns ?








Martine... Toute mon enfance !







3 commentaires:

  1. On n'en a que quelques-uns en communs (mais comme toi j'ai lu aussi tous les Fantômette et les Club des 5 ;) ), mais ceux-là ont été très marquants pour moi aussi. Ton billet me rappelle d'excellents souvenirs de lecture, merci :)
    C'est la 2e fois aujourd'hui que j'entends parler de Demain les chiens, c'est un signe, je l'ajoute à ma WL ^^

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  2. Je croyais avoir lu tous les comtesse de Ségur, mais celui-là ne me dit rien. Ah, Le Pays où l'on n'arrive jamais, lu et relu moi aussi! Et les Angélique sont un bon souvenir aussi. Lapierre et Collins furent une claque, j'ai enchaîné plusieurs de leurs livres vers 17 ans. J'ai découvert Prévert grâce aux chansons des Frères Jacques.
    D'autres bouquins furent lus beaucoup plus tard dans mon cas: Stendhal, MZ Bradley, Barjavel, Djian.
    Chouette billet!

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