dimanche 4 février 2018

Rougemuraille - Cluny le Fléau, tome 3 : La Vipère géante

Auteur : Brian JACQUES
Editeur : Mango Jeunesse
Collection : Mango Poche
Parution : Juin 1998
Nbre de pages : 253


Rougemuraille est une série de fantasy animalière créée par Brian Jacques en 1986.


L'histoire :
Au cœur de la forêt de Mousseray, il existe une abbaye du nom de Rougemuraille. Cette abbaye fut fondée il y a bien longtemps par Martin le Guerrier et ses amis après que celui-ci libéra Mousseray d'une terrible chatte sauvage nommée Tsarmina. Le château de Castelfelis, demeure de la Reine aux Yeux Multiples, se tenait autrefois à l'endroit même où fut fondée Rougemuraille. Depuis, l'esprit de Martin le Guerrier veille sur l'abbaye. Ses habitants, frères, sœurs ou laïcs, vivent en paix. Mais la paix est souvent bouleversée par de nombreuses vermines qui convoitent l'abbaye ou d'autres biens...

Le monde de Rougemuraille :
Les personnages de Rougemuraille ne sont pas des humains mais des souris, musaraignes, campagnols, rats, loutres, hermines, fouines, blaireaux, lièvres, renards, taupes, furets… Cette histoire se passe dans un monde différent du nôtre. Les proportions des tailles des espèces que nous connaissons sont totalement différentes. La notion de temps y est aussi différente. L'époque n'est pas spécifiée, bien que l'influence médiévale y soit très présente.
                                                                                                     (Wikipédia)





Résumé de ce tome : 

Le jeune Mathieu arrive enfin au bout de sa quête.
Il sait désormais où se trouve l'épée légendaire de Martin le Guerrier. Mais pour récupérer cette arme qui lui permettrait de lutter contre Cluny le Fléau, il doit aller au fin fond de la forêt de Mousseray et y affronter Asmodeus, la vipère géante ! De plus, il doit agir vite car l'infernal Cluny le Fléau est sur le point d'envahir l'abbaye de Rougemuraille... De l'auteur de cette saga, Brian Jacques, le très sérieux journal Times a écrit qu'il était " le premier auteur depuis Roald Dahl, à donner une furieuse envie de lire aux enfants. "







Ce que j'en ai pensé



Un 3e tome qui clôture parfaitement cette petite trilogie, qui au départ n'est qu'un seul volume, le premier de la série, si l'on prend l'ordre de parution, le neuvième, si l'on veut suivre l'ordre chronologique de l'histoire.

A la fin du tome précédent, L'épée légendaire, Mathieu apprend que c'est la terrible vipère Asmodeus qui détient l'épée légendaire de Martin le Guerrier, et il sait qu'il en aura besoin pour vaincre l'abominable Cluny.

Malgré sa blessure à l'épaule, séquelle de sa chute du toit de l'abbaye, il se met en route pour la trouver, muni des précieux conseils de Basile le lièvre, qui lui a révélé que seul le Capitaine Neige, un hiboux irascible et mangeur de souris, sait où se terre la vipère.

En chemin, il sera aidé par l'armée entière du peuple des musaraignes et par un chat végétarien de noble naissance et aux manières raffinées.

Pendant ce temps, les combats et la résistance continuent à l'abbaye, pour empêcher les troupes de Cluny de pénétrer dans la forteresse.

Dans ce tome, on retrouve un Mathieu beaucoup plus sûr de lui et confiant dans ses capacités qu'au début de l'histoire. Il est également plus déterminé que jamais, car la perte d'êtres qui lui étaient chers, dans le tome précédent, l'a énormément touchée et pour lui, il est hors de question que Cluny remporte la victoire finale.

On retrouve également tous les personnages des deux précédents tomes, toujours aussi sympathiques, drôles, pleins de vie, courageux et généreux.

Le fait que ce soient des animaux les rend hyper attendrissants, même s'ils ont des comportements et sentiments humains. Et puis ils restent avant tout des animaux, donc avec les spécificités et talents propres à chaque espèces : les écureuils sont agiles et peuvent grimper et se faufiler partout, les taupes savent creuser des tunnels comme personne, le lièvre n'a pas son pareil pour sauter partout et déstabiliser ainsi ses ennemis, tout en restant un incorrigible gourmand, etc...

On prend vraiment un grand plaisir à les voir agir, et à lire les nombreux dialogues savoureux présents tout au long de l'histoire.

Comme dans les autres tomes, l'alimentation et la gourmandise sont des éléments très importants et même au plus fort des batailles pour protéger l'abbaye, les souris continuent de cuisiner pour ravitailler les troupes et remplir les ventres. 

L'esprit est à la camaraderie et à l'entraide chez les défenseurs, alors que chez les assaillants, c'est exactement le contraire. Les troupes de l'horrible Cluny sont motivées soit par la peur soit par l'appât du gain, chacun essaye d'entrer dans les bonnes grâces de leur chef, quitte à écraser ses camarades, et en cas de défaite, c'est chacun pour soi et sauve qui peut.

Avec une telle différence d'état d'esprit entre les deux camps, pas étonnant que la balance penche finalement du côté des gentils. 

Bien sûr, le fait que l'on soit dans de la littérature jeunesse y contribue aussi : il est tout simplement impossible de faire triompher les méchants dans un roman de ce style, ce serait une hérésie ! Mais cela ne m'a pas empêchée de vivre intensément cette histoire, de trembler quand les personnages étaient en danger, de bouillir sur place quand les méchants étaient sur le point d'atteindre leur but ou quand ils mettaient au point une de leurs ruses... Bref, d'y croire à fond ! Et c'est là que réside tout le talent de l'auteur.

De même, c'est très manichéen (les gentils sont vraiment gentils et les méchants vraiment méchants), mais c'est tellement bien fait, que mon côté enfantin a vraiment apprécié.

Et puis, lors de la lecture de ce dernier tome, j'ai remarqué que le style, l'intrigue et les réactions des personnages  ne sont jamais niaises ni puériles, malgré le genre "jeunesse". Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment agréable, car cela montre que l'auteur prend soin de maintenir une certaine dose de crédibilité, ne faisant pas trop de "miracles" ou d'actions improbables, prouvant en cela qu'il respecte son lectorat, jeune ou moins jeune, ne le prenant pas pour plus naïf qu'il n'est.

Il y avait de l'action, du suspense, des rires, de l'amitié, de la solidarité, du courage, quelques moments de tristesse, aussi, car malgré leur bravoure, certains personnages ne s'en sortent pas, mais le bien triomphe à la fin et c'est le principal.

Franchement, c'est vraiment une série qui fait du bien, et j'ai hâte de lire un autre tome.


Conclusion : A l'instar des autres tomes de cette merveilleuse série, Cluny le Fléau est une vraie lecture de divertissement, qui véhicule des valeurs saines et positives, et qui se laisse lire avec un réel bonheur. Je la recommande à tous ceux qui ont gardé la capacité de s'émerveiller de petites choses simples et qui aiment les aventures rocambolesques pleines de rires et d'amitié.


Ma note : 17/20




Cette lecture rentre dans le cadre des challenges :

















2 commentaires:

  1. Je ne connais pas du tout mais comme lecture jeunesse ça a l'air sympa pour des enfants !

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    1. Oh oui ! Je pense que ça peut plaire à pas mal d'enfants ! D'ailleurs je le ferai lire à ma nièce, je pense. :-)

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