"Selon Ford Madox (écrivain et éditeur anglais), à la page 99, qui se situe habituellement vers le quart ou le tiers d'un roman, les personnages et l'intrigue sont en place et le rythme et l'équilibre installés permettent au futur lecteur de juger s'il a envie ou non de lire l'ouvrage."
Bonjour !
J'ai trouvé cette idée d'article sur le blog Grandir avec les livres, et elle m'a tout de suite plu car c'est le même principe que mon Mardi sur son 31, sauf que c'est la page 99 au lieu de la 31, et que c'est toute la page, au lieu d'une seule phrase. Et je trouve ça doublement plus pertinent.
Donc je vais remplacer mon Mardi sur son 31 par ce rendez-vous. 😉
Donc...
Ma lecture en cours :
La magie sanglante est un pouvoir ravageur...
La jeune Elena le tient entre ses mains - et bien plus encore. Car le sort de tout Alaséa dépend du Journal Sanglant, un puissant talisman forgé cinq siècles plus tôt. Seuls les secrets contenus dans ses pages permettront à Elena de vaincre le maléfique Seigneur Noir. Malheureusement, le Journal Sanglant est caché à Val'loa, la cité légendaire sur laquelle règne Shorkan, le bras droit du Seigneur Noir.
Pour s'en emparer, Elena aura bien besoin de ses compagnons, dont le guerrier manchot Er'ril, le seul homme qui sache comment en déverrouiller les protections magiques, ou encore son dragon Ragnar'k...
Et à la page 99, on peut lire :
Mycelle ignora les paroles apaisantes de la guérisseuse. Un excès de prudence n'avait jamais nui à personne.
Des coups vigoureux annoncèrent l'arrivée du visiteur. Comme en réponse, Méric gémit et s'agita faiblement dans son lit. Mycelle se pencha vers la porte. Elle voulut projeter ses perceptions à l'extérieur, mais les murs imbibés de l'huile de bouclière l'en empêchèrent.
- Qui est-ce ? siffla-t-elle.
Il y eut une courte pause, puis une voix bourrue mais familière s'exclama :
- C'est vous, Mycelle ?
Impossible de se méprendre sur cet accent rocailleux.
- C'est Kral, dit Tol'chuk bien inutilement.
Toujours méfiante, Mycelle garda son épée dans une main tandis qu'elle saisissait la poignée de l'autre. Rien ne certifiait que Kral soit seul sur le palier. Parce que la bouclière neutralisait son pouvoir, Mycelle ne pouvait se permettre la moindre imprudence. Elle ouvrit la porte.
L'énorme montagnard lui adressa un sourire grimaçant. Il n'y avait personne derrière lui. Mycelle l'étudia rapidement. Sa barbe noire était encore plus longue et plus broussailleuse que lorsqu'ils s'étaient séparés, mais ses yeux pareils à des silex et l'odeur de magie minérale qui émanait de lui n'avaient pas changé. Mycelle s'écarta pour le laisser entrer. Elle ne percevait nulle souillure en lui. Même sa main blessée était guérie ; à l'endroit où le rat-démon lui avait arraché un doigt, il ne restait qu'une cicatrice rose.
Kral dut rentrer la tête dans les épaules et se tourner sur le côté pour franchir la porte.
- Je pensais bien vous trouver ici. En bas, j'ai croisé Fardale qui gardait votre monture. (Comme il se redressait, son regard se posa sur l'épée nue de Mycelle.) Ce n'est pas ce que j'appellerais un accueil chaleureux, commenta-t-il. (Mais avant que Mycelle puisse se justifier, il se radoucit.)
Alors, que pensez-vous de cet extrait ?
Il me permet de dire que j'aime bien le style d'écriture :)
RépondreSupprimerOui, c'est une écriture très riche et dense. :)
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