Editeur : Pocket
Parution : 2012
Nombre de pages : 221
Charles IX fut de tous nos rois de France l un des plus calamiteux.
A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l Europe entière. Abasourdi par l énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond.
Ce roman m'a beaucoup déçue, et c'est avec un vrai regret que j'ai décidé de l'abandonner, car j'avais vraiment envie d'aimer cette "biographie" très romancée de Charles IX, car c'est un personnage qui m'intéresse beaucoup.
En effet, lorsque j'ai vu le film La Reine Margot, avec Isabelle Adjani, j'ai été fascinée par le personnage de ce roi, par sa folie de plus en plus envahissante et évidente, et surtout, par cet étrange mal qui le rongeait et qui lui faisait transpirer du sang par tous les pores de sa peau. C'était vraiment impressionnant et l'interprétation brillante de Jean-Hugues Anglade (mon acteur français préféré) m'a poussée à vouloir en savoir plus sur lui.
Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché au style, à la façon dont l'auteur retrace les événements et présente les personnages de ce récit historique.
Soit il les ridiculise, soit il les rend vraiment antipathiques (voire les deux à la fois).
Au niveau de la langue, il a voulu reproduire la façon de parler de l'époque, je pense, mais j'ai trouvé que c'était fait de façon grossière et vulgaire, surtout venant de gens de la noblesse, et même du Roi. De plus, c'était souvent difficile à comprendre, certaines tournures de phrases étant assez bizarres.
Alors oui, en procédant comme ça, il nous montre que même les nobles parlaient familièrement, mais personnellement, cela m'a dérangée.
De même pour certaines descriptions très crues, qui m'ont percutée de plein fouet et m'ont presque dégoûtée.
J'ai trouvé que pour certaines, elles étaient inutiles et n'étaient là que pour choquer et accentuer le côté sale de cette époque.
Mais pour moi, on peut très bien décrire la saleté des villes et des mœurs de cette époque, tout en gardant de la retenue et même une certaine poésie.
Je repense au roman Le Parfum, de Süskind, qui comporte de longues descriptions de l'insalubrité et de la puanteur des villes et des gens du 18e siècle et qui pourtant est magnifique.
Ici, il n'a réussi qu'à nous donner une vision sordide, obscène et répugnante de cette époque et de sa noblesse.
Tout cela pour dire que le fond de ce roman m'intéressait fortement, mais que je n'ai pas du tout aimé la forme. Et je pense que pour en apprendre plus sur la courte vie de ce roi injustement détesté, je choisirai une biographie plus classique, la prochaine fois.
Quant aux autres romans de cet auteur, je ne sais pas si je retenterai l'expérience car cela fait plusieurs fois que je suis déçue.
Ma note : 8/20
Charles IX fut de tous nos rois de France l un des plus calamiteux.
A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l Europe entière. Abasourdi par l énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond.
Ce que j'en ai pensé
En effet, lorsque j'ai vu le film La Reine Margot, avec Isabelle Adjani, j'ai été fascinée par le personnage de ce roi, par sa folie de plus en plus envahissante et évidente, et surtout, par cet étrange mal qui le rongeait et qui lui faisait transpirer du sang par tous les pores de sa peau. C'était vraiment impressionnant et l'interprétation brillante de Jean-Hugues Anglade (mon acteur français préféré) m'a poussée à vouloir en savoir plus sur lui.
Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché au style, à la façon dont l'auteur retrace les événements et présente les personnages de ce récit historique.
Soit il les ridiculise, soit il les rend vraiment antipathiques (voire les deux à la fois).
Au niveau de la langue, il a voulu reproduire la façon de parler de l'époque, je pense, mais j'ai trouvé que c'était fait de façon grossière et vulgaire, surtout venant de gens de la noblesse, et même du Roi. De plus, c'était souvent difficile à comprendre, certaines tournures de phrases étant assez bizarres.
Alors oui, en procédant comme ça, il nous montre que même les nobles parlaient familièrement, mais personnellement, cela m'a dérangée.
De même pour certaines descriptions très crues, qui m'ont percutée de plein fouet et m'ont presque dégoûtée.
J'ai trouvé que pour certaines, elles étaient inutiles et n'étaient là que pour choquer et accentuer le côté sale de cette époque.
Mais pour moi, on peut très bien décrire la saleté des villes et des mœurs de cette époque, tout en gardant de la retenue et même une certaine poésie.
Je repense au roman Le Parfum, de Süskind, qui comporte de longues descriptions de l'insalubrité et de la puanteur des villes et des gens du 18e siècle et qui pourtant est magnifique.
Ici, il n'a réussi qu'à nous donner une vision sordide, obscène et répugnante de cette époque et de sa noblesse.
Tout cela pour dire que le fond de ce roman m'intéressait fortement, mais que je n'ai pas du tout aimé la forme. Et je pense que pour en apprendre plus sur la courte vie de ce roi injustement détesté, je choisirai une biographie plus classique, la prochaine fois.
Quant aux autres romans de cet auteur, je ne sais pas si je retenterai l'expérience car cela fait plusieurs fois que je suis déçue.
Cette lecture rentre dans le cadre des challenges :
Il décrit donc la période de façon un peu plus réaliste que dans le fantasme actuel :P (personnellement j'ai toujours imaginé ces périodes la comme étant sordide, obscène et répugnante - comme tu le dis - comme dans le parfum quoi, c'est d'ailleurs pour ça que je lis très très peu de vrai historique, juste des romances xD)
RépondreSupprimerDommage que le style ne t'ai pas convaincu !
Ce n'est pas le fait que ce soit réaliste qui m'a gênée mais le fait que ce soit lourd et vulgaire. Le Parfum était très réaliste et pourtant c'était un régal à lire. D'ailleurs si tu regardes les autres commentaires sur GR, tu verras que beaucoup de gens ont eu le même problème que moi avec ce livre .
SupprimerEt tous les romans historiques ne sont pas sordides et crus, heureusement. 😉