vendredi 29 août 2025

Lakestone, tome 2

 



Série : Lakestone

Tome : 2

Auteur : Sarah Rivens

Éditeur : BMR

Parution : 23 avril 2025

Nombre de pages : 770







Huit mois se sont écoulés depuis la chute de Kai du haut de la falaise. Son corps reste introuvable, et l’ombre du mercenaire hante toujours Iris. Tout semble la ramener à Kai, à son souvenir, aussi vif que troublant. Tandis que les autres avancent, elle reste prisonnière de ce qu’il a laissé derrière lui.
À Ewing, le calme n’est qu’une illusion : une vague de morts mystérieuses secoue la ville, et une menace insidieuse se rapproche, troublant la fragile stabilité d’Iris. La disparition du mercenaire semble en avoir attiré plus d’un.
Mais est-il réellement parti… ou un dernier chapitre de leur histoire, entre amour, survie et rancœur, vient-il de commencer ?








  Attention ! : Dark romance, donc TW :


- violences
- traumatismes
- troubles de l'anxiété
- langage grossier
- manipulation mentale
- tortures physiques et psychologiques



Ce que j'en ai pensé


Ce 2e tome est autant agaçant que bouleversant ! 

L'intrigue est prenante, passionnante, surprenante, et riche en émotions fortes, mais j'ai été agacée à cause d'Iris et de sa colère envers ses amis et Kaï qui, bien que compréhensible, a duré beaucoup trop longtemps à mon goût

Et à côté de ça, Kaï m'a bouleversée, à cause de son histoire, d'abord, mais aussi par sa fragilité et ses profondes blessures intimes, les énormes efforts qu'il fournit pour s'ouvrir et se dévoiler entièrement à Iris, son amour pur et entier pour celle-ci, allant jusqu'à s'oublier lui-même... Kaï est royal, dans ce 2e tome, il est héroïque, fort et fragile à la fois, bouleversant et impressionnant. Je l'aimais déjà dans le 1er tome, là, il m'a touchée en plein cœur.

Ce 2e tome est  intense et stressant, et la douleur, l'espoir, la rage et la tendresse se mêlent, nous faisant passer par toutes les émotions.
Il s'y passe énormément de choses, et le suspense est encore pire qu'au tome 1, allant crescendo jusqu'à la fin.
Et, en réalité, le paroxysme de la tension et les scènes les plus dures se situent vraiment dans les tout derniers chapitres.
D'ailleurs je dois prévenir qu'il y a deux chapitres qui, si vous êtes un peu sensibles, comme moi, vont être très difficiles.
Mais après ces deux chapitres-là, le dénouement arrive très vite. Trop vite à mon goût, peut-être. Il y a des choses que j'attendais qui n'ont pas eu lieu, ce qui m'a déçue, et la toute fin, je l'ai trouvée trop rapide aussi. Mais le principal, pour moi, est que tout est bien qui finit bien.

Au niveau des scènes spicy, on en a enfin quelques-unes, dans ce tome, très peu nombreuses mais très intenses, aussi bien émotionnellement que sensuellement. 

À quoi reconnaît-on un vrai coup de cœur ? Peut-être quand, dix jours après la fin du livre, vous commencez tout juste à vous en remettre et que vous n'arrivez toujours pas à lire un livre dans le même genre car vous savez que vous comparerez forcément les deux, mais aussi parce que vous n'avez pas envie de lire l'histoire d'autres personnages.
Et c'est exactement ce qui m'arrive avec Lakestone...






jeudi 21 août 2025

Les nouvelles d'un ciel troublé

 



Titre : Les Nouvelles d'un ciel troublé

Série : 

Tome : One-shot

Auteur : Florence Albertani

Éditeur : L'Echarpe d'Iris

Parution : 6 octobre 2024

Nombre de pages : 158




Le recueil s'ouvre avec Une folie surprenante qui raconte l'histoire de Marc, après une nuit de fête et d'alcool, se réveillant avec des souvenirs flous d'une danseuse nommée Eva. Un enfant terrible parle de la curiosité d'un enfant qui le mène, à la nuit tombée, dans le sous-sol mystérieux de sa maison. L'octogénaire aux mille regrets raconte l'histoire d'une vieille femme obsédée par sa jeunesse perdue, qui croise la route d'un « bon Samaritain ». Les intrigues d'un couple intrigant suivent une jeune femme qui soupçonne son futur mari d'infidélité. Le temps et ses révélations utiles explore la psyché d'un homme se sentant abandonné par sa femme. L'homme aux secrets bien gardés relate la métamorphose d'un homme après un voyage en Inde. Marc et Laura dépeint un mariage où rien ne se passe comme prévu. Un homme malchanceux est un hymne mordant au karma. Coupable d'être met en scène une confrontation impossible entre une juge froide et un homme sur le banc des accusés. Un laborantin fétichiste nous plonge dans les méandres de la prison intérieure d'un savant fou vivant en ermite. Enfin, Le tigre se dompte à l'intérieur clôture la série avec une histoire folle de fauve et d'acrobate déchu. Toutes ces nouvelles partagent un point commun : une multitude de rebondissements qui révèlent toute la saveur de lectures au coin du feu, réconciliant notre âme d'enfant en quête de frisson.





Ce que j'en ai pensé



Tout d'abord, merci à Florence Albertani de m'avoir fait confiance en me demandant si je voulais bien lire et chroniquer son recueil de nouvelles.

J'ai lu ce recueil nouvelle par nouvelle, pour ne pas les enchaîner trop vite et risquer de les confondre. Mais en réalité, chacune d'entre elles a un sujet très différent des autres, souvent teinté de fantastique (mais pas toujours).

J'ai apprécié la plupart de ces histoires (surtout L'octogénaire aux mille regrets et Marc et Laura), certaines me sont même restées en tête plusieurs jours, mais je dois avouer qu'il y en a quelques-unes auxquelles je n'ai pas accroché, la plupart du temps parce que je n'en ai pas compris la finalité, mais parfois aussi parce qu'elles m'ont mise mal à l'aise, sans que je sache réellement pourquoi, ou qu'elles ne m'ont pas touchée, tout simplement. La toute première, par exemple, regroupant ces trois raisons.

Et je pense que si j'ai eu du mal à en comprendre certaines, c'est dû à la plume elle-même. C'est une écriture recherchée, profonde, soignée, ciselée même, mais qui, selon moi, manque de fluidité. Les phrases sont parfois un tantinet alambiquées, ce qui freine la lecture. Et parfois aussi, certaines tournures sont surprenantes, au point que l'on se demande ce que l'autrice a voulu dire.

Pour donner un exemple, la première phrase de Un homme malchanceux, j'ai eu beau la lire et la relire, je ne l'ai pas comprise. Ce n'est pas grave en soi, car ça ne m'a pas empêchée de comprendre le reste de l'histoire, mais commencer une nouvelle par une phrase que l'on ne comprend pas, c'est un peu embêtant.

De même, les éléments fantastiques m'ont souvent laissée perplexe, voire désorientée... Alors, c'est peut-être moi qui ai du mal avec certains concepts scientifiques qui me paraissent abstraits, mais j'ai l'impression d'être passée à côté des nouvelles les plus "science-fictionnelles", comme Le Laborantin fétichiste (dont je n'ai pas compris le titre, au passage), Un enfant terrible ou Le temps et ses révélations utiles, ou, du moins, de ne pas avoir tout compris, ce qui est assez frustrant, surtout quand on sait que le fantastique a été mon genre de prédilection pendant très longtemps et que je l'apprécie encore beaucoup.

Pour résumer, je dirais que j'ai passé un agréable moment de lecture, qu'il y a des idées très intéressantes dans ce recueil, originales même, que l'on n'a pas l'habitude de lire, des sujets souvent profonds et universels, mais que la plume n'est pas toujours évidente à suivre, et que je pense que j'aurais d'avantage apprécié ma lecture si le style avait été plus fluide et plus simple.



Ma note : 15/20




mercredi 6 août 2025

Lakestone, tome 1

 



Série : Lakestone

Tome : 1

Auteur : Sarah Rivens

Éditeur : BMR

Parution : 1er décembre 2023

Nombre de pages : 800





Dans la tranquillité trompeuse de la ville d'Ewing aux États-Unis, Iris, confinée à la bibliothèque, est plongée dans ses révisions. À des kilomètres de là, un mercenaire affronte le froid tranchant de la nuit, aussi glaciale que le cadavre qu'il vient d’enterrer.

Ils n’ont rien en commun, pourtant tous deux ont le même objectif : amasser assez d'argent. Iris, pour payer ses frais de scolarité à l'université, le mercenaire, pour mener à bien sa mission.
Mission dont elle est la cible.
Désormais, l'existence d'Iris est liée à celle de cet homme, une connexion qui éveille en lui curiosité et désir.
Arrachée à la vie qu’elle a toujours connue, la jeune étudiante se retrouve à la merci du mercenaire dont l’impulsivité a forgé la réputation, celui qui a été façonné pour tuer…
Celui qu’on appelait Lakestone.







  Attention ! : Dark romance, donc TW :


- violence
- traumatismes
- troubles de l'anxiété
- langage grossier




Ce que j'en ai pensé



Autant le dire tout de suite : ce livre est un coup de cœur intersidéral ! Wow ! Quel pied ! Je ne sais même pas par quoi commencer pour expliquer ce que j'ai ressenti !

Je débute dans la dark romance, donc je n'ai pas beaucoup de points de comparaison, mais je pense que l'histoire en elle-même, déjà, sort de l'ordinaire. Les raisons pour lesquelles Kaï s'intéresse à Iris sont purement professionnelles, au départ, et j'ai l'impression que ce n'est pas si courant que ça comme schéma (mais je me trompe peut-être totalement 😅) . Mais en plus, la façon dont c'est traité, c'est juste excellent ! C'est un mélange d'action, de suspense, de rebondissements et de révélations totalement ahurissant. La plume de l'autrice est fluide, dynamique, les répliques toujours justes et l'on est toujours sur le fil entre le rire et les larmes, entre les moments d'action, de tension et d'intimité. Et si on ajoute à tout ça la romance d'une intensité sublime, avec des phrases d'un romantisme poignant, on obtient une pépite parmi les pépites. 

Le gros point fort de ce roman, je pense, c'est les personnages. L'autrice a un talent fou pour nous les faire aimer, et même plus que ça. On s'y attache. On s'y attache beaucoup !

D'abord, il y a Iris. On est dans sa tête pendant 90% du roman, donc l'attachement est plus facile. Mais il n'y a pas que ça. Elle est intelligente, innocente et fragile, et malgré tout, elle s'adapte à tout ce qui lui tombe dessus. Alors oui, elle pleure beaucoup. Enormément, même. Mais qui ne le ferait pas à sa place ? J'ai trouvé ses réactions totalement normales au vu de sa situation. C'est le contraire qui n'aurait pas été crédible. Surtout que c'est une jeune femme d'un naturel très angoissé. Elle fait d'ailleurs régulièrement de grosses crises d'angoisse, et j'ai trouvé que celles-ci étaient très bien décrites et expliquées. Et finalement, au regard de tout cela, Iris n'est pas si fragile que ça. Elle se montre incroyablement résiliente, et fait également preuve d'une grande force de caractère, notamment quand elle tient tête à Kaï. C'est la seule personne qui ose le défier et lui désobéir, et j'avoue que j'ai plus d'une fois eu peur qu'elle aille trop loin. Et en même temps, ces moment étaient très drôles. 

L'humour, d'ailleurs, est un autre point fort de ce roman. Les remarques sarcastiques et ironiques qu'Iris s'adresse à elle-même en pensée sont à mourir de rire, ainsi que certains dialogues. Surtout ceux où Jacob est présent.

Ahhh... Jacob !!! Lui, je l'aime d'amour ! Le meilleur ami, le frère de cœur de Kaï, le seul en qui il a une confiance absolue, le seul qui sait tout de sa vie et de son passé, le seul qui l'accepte totalement tel qu'il est. Ce personnage est un chef-d'œuvre, je n'ai pas peur de le dire ! Comme le souligne Iris à plusieurs reprises au cours du roman, il est une contradiction à lui tout seul : c'est une boule d'amour, de gentillesse, d'humour et de coolitude, mais pour autant, il est capable de tuer ou de faire tout le sale boulot que Kaï lui demande, sans sourciller. Il est gay, mais on ne retrouve dans son attitude aucun des clichés qu'on leur attribue souvent. Extérieurement, on ne pourrait jamais deviner qu'il n'est pas hétéro, et j'ai apprécié cela. Sa place dans ce roman est primordiale et sans lui, il ne serait vraiment pas le même. Car au-delà de son rôle de grand frère pour Kaï, il joue également un rôle de "tampon", entre Iris et Kaï, arrondissant les angles, calmant les tensions, désamorçant les crises, empêchant que les choses aillent trop loin, mais surtout, donnant à Iris les explications que Kaï ne peut pas ou ne veut pas lui donner. Aussi bien sur la situation dans laquelle ils sont tous embarqués que sur Kaï lui-même. Kaï est un mystère pour Iris, alors Jacob lui donne quelques clés pour le comprendre...

Et en parlant de Kaï... quel homme ! Mercenaire froid et impitoyable, formé pour tuer et torturer, il paraît au départ dénué de tout sentiment humain, de toute faiblesse. Tout en muscles, des serpents tatoués sur une grande partie de son corps, le regard d'un bleu glacial, il est d'une beauté à couper le souffle. Et Iris se sent aussi attirée qu'effrayée par lui. Mais son apparente insensibilité cache de gros traumatismes, et ses problèmes de gestion de la colère sont le résultats de ce qu'il a subi. Et Iris va peu à peu découvrir des facettes de lui insoupçonnées qui lui feront comprendre que, contrairement aux apparences, ils ne sont pas si différents que ça. Elle découvrira aussi que, sous ses airs de gros dur se cachent de grosses failles et un désespoir profond, et qu'il a peut-être encore plus besoin d'elle qu'elle de lui.

Et nous, on vibre avec eux, on tremble pour eux, on pleure avec eux, on est embarqué à 100% dans cette histoire d'un romantisme dans ce qu'il a de plus pur, car teinté de désespoir et d'interdits.  

La seule chose que j'ai déploré, c'est le slow burn extrême. Il n'y a aucune scène spicy et, même si c'est justifié dans l'histoire, c'est quand même très frustrant. Surtout que la tension sexuelle entre eux est palpable, qu'il y a plusieurs scènes d'une sensualité à couper au couteau et que chaque fois, on a l'impression que ça va aller plus loin avant que tout s'arrête brusquement. Frustrant au possible ! J'espère que le jour où ça arrivera, se sera explosif et qu'on sera récompensé de notre patience ! 😄

Mais ce n'est qu'un détail qui ne m'a du tout gâché ma lecture. 

D'ailleurs, au sujet de la qualité de ma lecture, justement, je pense que mon plaisir a été décuplé par le fait que je l'aie lu en audio. La prestation de la narratrice principale, Molly Savannah, était époustouflante de crédibilité et d'expressivité ! Je n'écoutais pas une histoire, je vivais l'histoire, en immersion totale ! Son talent pour incarner les différents personnages, leur donnant à chacun un timbre de voix instantanément indentifiable, était impressionnant ! Et sa capacité à jouer toutes les palettes des sentiments, nous donnant vraiment l'impression d'y être, était bluffante ! 

Et la musique à chaque changement de chapitre, bien rock et parfaitement adaptée à l'ambiance, était la cerise sur le gâteau !

Le résultat de tout ça ? Je suis complètement accro à cette série, limite obsédée, et je me suis jetée sur le tome 2 dès la fin du 1. Parce que oui, attention : prévoyez d'avoir la suite sous la main, car la fin du livre va vous donner envie de vous rouler en boule et de verser toutes les larmes de votre corps.


Ma note : 18/20 (je ne mets que 18, au cas où la suite serait encore meilleure, mais j'avais envie de mettre 19 😄)




Ma vision de Kaï, Iris et Jacob




dimanche 27 juillet 2025

Panique au festival du livre

 



Série : Bigoudis et petites enquêtes

Tome : 5

Auteur : Naëlle Charles

Éditeur : Archipoche

Parution : 2 mai 2024

Nombre de pages : 544



Une nouvelle enquête s'annonce pour Léopoldine Courtecuisse, la coiffeuse de Wahlbourg. Cette fois, c'est sa sœur cadette qui est dans le viseur de la justice. Elle va mener l'enquête avec Quentin Delval, son lieutenant préféré, dessaisi officiellement de l'affaire. Ils vont devoir résoudre ce crime en secret au milieu du festival du livre de la ville.

Léopoldine Courtecuisse démêle une nouvelle enquête !

Jocelyne Courtecuisse a une nouvelle lubie avec ses amies du club féminin : organiser un grand salon du livre en mai à Wahlbourg ! Ses filles, Léopoldine et Constance sont sceptiques. Elles acceptent malgré tout d'intégrer le comité organisateur pour soutenir leurs parents.
Au fil des réunions, des tensions apparaissent entre Constance et Agathe Meyer, la bibliothécaire de Wahlbourg et sœur du maire. Un soir, la querelle entre les deux femmes prend de telles proportions que Léopoldine jette l'éponge, épuisée par ce climat délétère.
Aussi, quand, une semaine avant le festival, on retrouve le corps d'Agathe, tous les regards se tournent vers la cadette du clan Courtecuisse. N'a-t-elle pas menacé la victime devant témoins ?
De son côté, Quentin Delval se voit retirer l'enquête au profit de la police, en raison de ses liens avec les Courtecuisse. Il décide donc de mener ses propres investigations en parallèle et sollicite pour cela ses collègues et surtout sa complice préférée, Léopoldine.
Pour notre duo de choc, l'enjeu est double : prouver que les gendarmes sont les meilleurs - question d'honneur ! - et innocenter Constance qui fait figure de suspecte idéale. Il n'y a pas une seconde à perdre !





Ce que j'en ai pensé



Un 5e tome que j'ai largement préféré au précédent pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, Léopoldine et Quentin sont enfin réconciliés !

En effet, depuis le tome 3 (Panique à la noce), ils étaient en froid (et le mot est faible !), ce qui me chagrinait beaucoup, puisque d'une part, j'espère de tout cœur que ces deux-là finiront ensemble, et d'autre part, j'adore quand ils font équipe pour les enquêtes. Donc, je suis ravie que la hache de guerre soit enterrée entre eux, d'autant plus que, pour les investigations proprement dites, Quentin a fait beaucoup de progrès (il a bien fallu, quand il a dû se débrouiller sans Léopoldine pendant deux tomes), ce qui équilibre le duo. Quentin ne fait plus figure d'enquêteur débutant, mais apporte de vraies contributions à la résolution des énigmes, en prenant des initiatives intelligentes et en tirant les bonnes conclusions aux bons moments, au lieu de laisser Léopoldine faire tout le boulot.

Ce qui ne signifie pas que Léopoldine ne sert plus à rien, bien au contraire ! C'est toujours elle qui a les meilleurs tuyaux grâce à ses connaissances, qui arrive à relier des éléments entre eux comme personne et surtout, qui a des fulgurances déterminantes pour la résolution des affaires.

Autrement dit, Léopoldine et Quentin sont parfaitement complémentaire, alliant la rigueur du gendarme à la logique et aux coups de génie de la coiffeuse. Et heureusement, car dans ce tome, il en va de leur honneur, vu qu'ils sont en concurrence avec la Police Nationale, puisqu'officiellement, la brigade de Quentin n'a pas le droit d'enquêter et a vu sa gendarmerie être envahie par les "cow-boys" de la SRPJ, une équipe avec laquelle l'autrice n'est pas tendre, c'est le moins qu'on puisse dire ! Elle en fait un portrait des plus cocasses, les rendant aussi antipathiques, crétins et inefficaces que possible !

Et bien sûr, l'équipe Léopoldine/Quentin en sort grandement valorisée !

Une équipe rendue encore plus performante grâce aux enfants de Léopoldine, qui ont une plus grande place dans ce tome, et participent de plus en plus activement aux investigations, avec leur fraîcheur, leur spontanéité et leur langage "jeuns", et ça fait un bien fou ! Leur réparties sont souvent excellentes et m'ont fait sourire plus d'une fois !

Ce qui m'a également plu, dans ce tome, c'est que toute l'intrigue tourne autour de l'univers du livre : le fonctionnement des maisons d'éditions, les auteurs, les salons littéraires et leur organisation, mais aussi et surtout, les réseaux sociaux et les influenceurs, notamment Instagram. Et là, on sent que l'autrice est dans son élément et maîtrise son sujet, en profitant au passage pour égratigner un certain type d'influenceurs au travers de son portrait d'Agathe Meyer, la victime. D'ailleurs, j'ose espérer que ce n'est pas sa vision de tous les bookstagrammeurs et autres booktubeurs, parce que ce serait un peu triste. Peut-être que, effectivement, il y en a qui ne jouent pas le jeu et chroniquent des livres qu'ils n'ont pas lus, mais je pense sincèrement que la grande majorité sont honnêtes, et s'adonnent à cette activité par passion, pour l'amour des livres, et non par appât du gain ou de la notoriété.

Au niveau de l'enquête proprement dite, je l'ai trouvée aussi bien ficelée et intelligente que d'habitude. Je n'avais pas deviné l'identité de l'assassin, ce qui est toujours un bon point. L'humour et les dialogues percutants sont toujours au rendez-vous, et on prend plaisir à retrouver tous les habitants de Wahlbourg, que l'on a l'impression de connaître, à force de les fréquenter de tome en tome.

En résumé, ce tome était excellent et m'a fait passer un très bon moment, comme toujours, et j'ai hâte de lire le suivant !


Ma note : 17/20







dimanche 20 juillet 2025

Les Seigneurs de la fureur

 




Série : Les Nobles de l'Université de Forsyth

Tome : 2

Auteur : Angel Lawson et Samantha Rue

Éditeur : Amazon (Kindle)

Parution : 24 juillet 2023

Nombre de pages : 586



  Attention ! : Dark romance, donc TW :


- agressivité

- non-consentement

- scènes explicites

- langage cru



Ce que j'en ai pensé


Si le 1er tome était bon, celui-ci est excellent ! Plus dur, mais tellement plus intense ! Story s'impose beaucoup plus et parvient à ébranler ses trois Seigneurs, ce qui n'est pas sans conséquences pour elle, mais les garçons, eux aussi, sont profondément changés par elle, à leur grande surprise.

Si je devais faire un classement, Rath serait toujours mon préféré (et de loin !). Son côté sombre, blessé, à fleur de peau et terriblement sensuel me fait littéralement craquer. D'ailleurs, c'est de lui que Story se rapproche le plus, et avec lui qu'elle ressent les sentiments les plus forts, mais le revers de la médaille, c'est que quand les choses vont de travers, avec lui, la souffrance est bien plus grande, des deux côtés. Ces deux-là se font autant de mal que de bien, et l'on est complètement embarqué avec eux, spectateurs impuissants de leur relation aussi torturée que brûlante.

Etonnamment, Killian arrive en 2e position. Il a tellement progressé, depuis le 1er tome, s'humanisant, faisant des efforts surhumain pour calmer la rage qui est en lui et pour voir Story autrement, qu'il en devient presque touchant. 

En revanche, Tristian ne me fait pas du tout vibrer. Il a des qualités, mais il est tellement décrit comme froid et dans le contrôle permanent que c'est très difficile de s'attacher à lui. D'ailleurs, c'est avec lui que Story a le moins de scènes intimes, et ceci explique peut-être cela.

Au niveau du suspense, les choses sérieuses commencent vraiment, et la tension va crescendo pour finir en apothéose. C'est tellement fort que l'on en sort étourdi, avec l'impression d'avoir pris un uppercut. Et qu'on n'a qu'une envie : repartir pour un tour avec eux !

Honnêtement, je suis extrêmement surprise par cette série, qui est beaucoup plus profonde, troublante, palpitante et captivante que ce que j'aurais cru, et  que je ne pensais pas aimer autant. Elle est totalement addictive, et je suis bel et bien accro !



Ma vision des Seigneurs de Forsyth et de leur Lady






vendredi 18 juillet 2025

L'enlèvement, tome 1 : Twist me

 



Série : L'Enlèvement

Tome : 1

Auteur : Anna Zaires

Éditeur : Audible (livre audio)

Parution : 30 janvier 2015

Nombre de pages : 360




Kidnappée. Séquestrée sur une île privée.

Je n’aurais jamais cru que cela puisse m’arriver. Je n’ai jamais imaginé qu’une rencontre fortuite la veille de mon dix-huitième anniversaire pourrait ainsi changer ma vie.

Désormais, je lui appartiens. J’appartiens à Julian. Un homme aussi impitoyable que beau. Un homme dont les caresses me consument. Un homme dont la tendresse me fait plus de mal que sa cruauté.

Mon ravisseur est une énigme. Je ne sais ni qui il est ni pourquoi il m’a enlevée. Il y a des ténèbres en lui, des ténèbres qui me font peur tout en m’attirant.

Je m’appelle Nora Leston, et voici mon histoire.








  Attention ! : Dark romance, donc TW :


- kidnapping

- non-consentement

- scènes explicites



Ce que j'en ai pensé



J'ai adoré ! J'ai écouté ce roman presque d'une traite, tellement c'était prenant et intense !


Nous sommes ici dans une Dark romance soft et sensuelle, avec une touche de BDSM, mais vraiment très très light. Je dirais même que c'est plus les prémices d'une initiation qu'une vraie initiation. D'ailleurs, pour moi, on est plus dans le côté "romance" que dans le côté "dark". Mais comme on est quand même dans une histoire de kidnapping et que la question du consentement est assez floue (c'est le moins qu'on puisse dire, surtout au début), le terme de Dark romance s'impose.


Le récit est bien construit, fluide, le style est agréable, et la narratrice de ce livre audio fournit une performance parfaitement juste. Je suis convaincue que sa voix douce et mélodieuse et ses intonations adaptées, ni trop théâtrales, ni ternes, ont rendu ce roman plus passionnant encore et ont grandement contribué au plaisir que j'ai pris à le lire.


L'histoire en elle-même, je l'ai trouvée crédible, dans le sens où les événements s'enchaînent logiquement, il n'y a pas d'invraisemblance ou de retournements de situations tirés par les cheveux. D'accord, il est très peu probable, dans la vraie vie, qu'un milliardaire beau comme un dieu enlève une jeune femme juste pour l'avoir pour lui tout seul, mais après tout, la lecture est faite pour s'évader (en tout cas, pour moi), et si l'on accepte ce postulat de départ, le reste est tout à fait logique.


De même, les réactions des personnages sont plausibles et, fait assez rare pour être souligné, Nora ne m'a pas agacée. Elle est intelligente, et ses réactions face à cet enlèvement sont très bien dosées : elle n'accepte pas son sort trop vite, mais elle n'est pas hystérique non plus, ce que j'ai vraiment apprécié. Et quand elle sent qu'elle s'attache à son kidnappeur, elle analyse la situation avec beaucoup de lucidité. Elle sait qu'elle ne devrait pas, compte tenu du contexte, mais elle sait aussi que ses sentiments sont bien réels et pas uniquement dus à sa captivité. Captivité qui, entre nous soit dit, ressemble plus à de belles vacances sur une île paradisiaque - comme Nora elle-même le reconnait- qu'à une vraie séquestration. 


Le personnage de Beth, la femme qui garde Nora sur l'île, est également très intéressant, très bien travaillé, tout en sobriété et en justesse.


Quant à Julian, le kidnappeur... Ahhh... Julian ! Beau à tomber, charmant, gentil, tendre, autoritaire juste comme il faut mais jamais violent (ou alors à dessein et de façon très maîtrisée et adaptée, dans le cadre de leurs relations sexuelles SM), fort, protecteur, rassurant, possessif (mais qui n'aimerait pas être l'objet de sa possessivité ?), sensuel... Si tous les kidnappeurs pouvaient être comme ça... Oui, on devrait le détester, mais on n'y arrive pas. Il a un côté sombre, torturé et mystérieux qui, loin de m'avoir effrayée, me l'a rendu encore plus attirant.


Au sujet de l'aspect "spicy", justement, c'est très soft, très sensuel (à mon avis, en tout cas). Les scènes intimes sont explicites mais pas crues ni vulgaires, et émoustillantes à souhait ! Et leur nombre est parfaitement dosé à mon goût. Oui, l'aspect "non-consentement" du début peut choquer certaines personnes. Cela n'a pas été mon cas. Car c'est vrai, Julian impose ses premiers rapports sexuels à Nora, mais il le fait sans violence, et surtout, il l'éveille peu à peu à ses désirs sexuels, l'initiant à des pratiques qui, au final, vont la combler d'extase, bien au-delà de ce qu'elle aurait pu imaginer.


Le dénouement est idéal, également : pas de cliffhanger insupportable, et si on voulait s'arrêter là, on pourrait car la fin n'est pas ouverte. Mais pour ma part, je vais bien sûr continuer la série ! 


J'ai juste deux petits bémols : d'abord, le prologue est trompeur et ne correspond à aucun moment du livre. Il donne l'impression que tout finira mal, et cela m'a empêchée de savourer pleinement ma lecture. Ensuite, au niveau des temps du récit, on passe sans arrêt du présent au passé sans raison, surtout dans les dialogues. Chaque fois que Nora disait "lui ai-je dit" au lieu de "lui dis-je" (par exemple), alors que tout le reste était au présent, ça me perturbait et me sortait de ma lecture.


Mais à part ces deux petits détails, j'ai vraiment adoré cette lecture et j'ai hâte de lire la suite car Julian et Nora me manquent déjà... 




Ma vision de Julian et Nora




lundi 14 juillet 2025

Cadavres et contrariétés

 




Série : La demoiselle et le mousquetaire

Tome : 4

Auteur : S.D. Fischer

Éditeur : Auto-édité

Parution : 1er décembre 2024

Nombre de pages : 297




Un cosy-mystery pétillant au Grand Siècle !

Bien décidée à oublier Jérôme de Faulcon de Montessand, Joséphine noie sa frustration dans le travail. La voici plus active que jamais, aidant au soin des malades de l’Hôtel-Dieu de Paris, en compagnie de Francine. Plus d’enquêtes, plus de nobles ! Elle compte bien se consacrer tout entière à sa passion première : la médecine.
Bien sûr, le sort en décide autrement. Voilà que le chirurgien de l’hôpital est découvert étranglé dans son bureau !
De son côté, Jérôme trouve une occupation inattendue quand le corps d’un homme est repêché dans la Seine. Ni une, ni deux : le mousquetaire entraîne son ami, Geoffrey de Sept-Vans, sur la trace de l’assassin. Une bonne occasion de détourner ses pensées de la demoiselle qui les occupe sans cesse...
Ce qui serait tout de même beaucoup plus facile si le destin ne s’obstinait pas à les ramener l’un vers l’autre, envers et contre tout.




Ce que j'en ai pensé



Un tome avec lequel j'ai eu un peu plus de mal mais qui, à l'arrivée, m'a totalement comblée.

Dès le départ, j'étais contrariée (pour le coup, le titre est très bien trouvé) par la tournure qu'avait prise l'histoire d'amour de nos deux héros, qui semblent se trouver dans une impasse alors qu'il suffirait qu'ils se parlent pour dénouer la situation.

De plus, même si le choix de l'Hôtel-Dieu de Paris comme cadre de l'intrigue était une très bonne idée, vraiment originale, et même si j'ai conscience que les enquêtes ne peuvent pas TOUJOURS être en huis-clos, j'aime tellement ça que j'étais un peu déçue que ça ne soit pas le cas, cette fois-ci.

En revanche, j'ai trouvé que faire une double enquête, l'une menée par Jérôme et l'autre par Joséphine, qui se rejoignent finalement, était très intelligent. En effet, c'était très intéressant de voir Jérôme à l'œuvre sans Joséphine (du moins pour un temps) car cela a permis de mettre en lumière ses talents d'enquêteur. Parce que c'est vrai que, jusque-là, j'avais un peu l'impression que Jérôme avait un peu un rôle de "faire-valoir" par rapport à Joséphine, dans le sens où il la secondait et la protégeait dans ses enquêtes, mais qu'il n'avait pas vraiment eu la possibilité (sauf dans la nouvelle Navrant Noël) de nous prouver qu'il pouvait être autre chose qu'un beau gosse qui sait se battre et manier l'épée. Et ce tome lui rend un peu justice à ce niveau-là.

Mais j'avoue que, pour moi, le roman n'a pris toute sa saveur qu'à partir du moment où ils ont enquêté ensemble, pour finir sur un dénouement ébouriffant et extrêmement satisfaisant, tant au niveau de la résolution de l'énigme que de la romance.

J'ai presque envie de le relire, maintenant que je connais la fin, pour en apprécier pleinement toutes les étapes car j'ai conscience que ma frustration m'a un peu gâché ma lecture...

Vivement le prochain tome !



Ma note : 17/20